Financement des PME : le crédit bancaire n’a pas la réponse à tout

LE CERCLE/POINT DE VUE – L’accès au crédit est plus difficile pour les PME que ne le laissent entendre les statistiques officielles. Beaucoup de dossiers ne sont pas pris en compte par les banques. Les prêteurs alternatifs tentent alors de compléter l’offre des établissements bancaires.

Les banques affirment avec force leur soutien au financement des PME. Il s’agit même de « leur priorité stratégique », pour reprendre les termes employés par la Fédération bancaire française (FBF). Ainsi, au troisième trimestre 2016, neuf demandes de prêt sur dix formulées par les PME ont été acceptées pour des crédits d’investissement.

Concernant les crédits de trésorerie, 83 % des demandes ont reçu un feu vert. Autre chiffre : 53% de l’ensemble des crédits bancaires distribués aux entreprises sont ainsi mobilisés pour 1,1 million de TPE/PME. Ces crédits ont augmenté de 2,5% entre novembre 2015 et novembre 2016.
Des refus invisibles des statistiques

Pourtant, l’accès au crédit reste difficile pour beaucoup de PME. Les chiffres de la FBF ne prennent en compte que l’issue des dossiers de demande de crédit traités par les banques. Or beaucoup de demandes de prêts sont refusées en amont par les banquiers et ne font pas l’objet d’une demande formelle. C’est le cas pour de nombreux cas particuliers qui ne sont pas traités par les banques : demande de prêt sur des montants élevés, financement de l’immatériel (recrutement, R&D, export), prêts de longue durée (5 ans ou plus)…